GUILLAUME JEAN, A LA POINTE DU HANDIPING

Guillaume Jean a une double casquette. Détaché au pôle espoir Occitanie de Nîmes aux côtés de jeunes pousses, il est aussi coach spécialisé dans le ping fauteuil. L’entraîneur salarié de la Ligue Occitanie suit actuellement deux champions gardois, tout en intégrant l’encadrement de l’équipe de France handisport.

 

Les semaines de Guillaume Jean sont bien remplies. Une grande partie du temps, il s’occupe du site nîmois du pôle Espoir Occitanie. Dans les locaux de l’ASPCN, il se consacre à des pongistes âgés de 9 à 18 ans, repérés dans la région ou les ligues voisines. En parallèle, l’entraîneur de la Ligue prend en charge la préparation de Fanny Bertrand et Alexandre Delarque. Tous deux sont membres de l’équipe de France handisport.

 

Différents aspects du coaching

Pour lui, la découverte du ping Fauteuil en tant que coach remonte à sa rencontre avec la championne gardoise : “Nous travaillons ensemble depuis 2013. Cette année-là, Fanny a obtenu son meilleur résultat en simple : vice-championne d’Europe”. Depuis lors, Guillaume Jean a fait ses armes dans le handisport, se perfectionnant auprès de sportifs atteints de tétraplégie ou paraplégie. Jusqu’à intégrer le staff de l’équipe de France handisport, d’abord en 2013, puis en 2019, en appui de la responsable Fauteuil. “J’ai découvert de nouveaux aspects du coaching. Généralement, les pongistes handisport sont adultes. Ils ont une vie de famille, une vie professionnelle. Cette expérience, ils veulent la mettre à profit et ça donne à la fois de la liberté, de l’autonomie et une envie d’avancer. Pour un coach, c’est un cadeau !”

 

Objectif Tokyo 2021

Sélectionnés dans le groupe France depuis une dizaine d’années, Fanny Bertrand et Alexandre Delarque ont aujourd’hui les Jeux paralympiques de Tokyo 2021 en ligne de mire. A leurs côtés, Guillaume Jean enchaîne les stages de préparation. Mi-janvier, le Nîmois était à Créteil. “Habituellement, je retrouve mes deux protégés. Cette fois-ci, Fanny était absente pour raisons personnelles”.  Pendant une semaine, les entraînements se succèdent, avec travail spécifique pour chacun des pongistes. “Dans ce staff, je suis un des seuls à pouvoir interagir avec des pongistes debouts et en fauteuil. C’est ça qui est intéressant”.

Habituellement, au nombre de trois ou quatre par an, le rythme des stages de préparation s’intensifie en période olympique. “On se retrouve presque tous les mois. C’est un besoin d’autant plus qu’il n’y a plus de compétitions officielles”, confie Guillaume Jean. Qui dans un coin de la tête garde le prochain Tournoi de Qualification Paralympique, où l’entraîneur de la Ligue espère bien que Fanny Bertrand et Alexandre Delarque décrocheront leur billet pour Tokyo.